Fanette Art

lundi, janvier 26, 2009

Picasso/Manet, interdiction de dessiner/forbidden to draw


Il reste quelques jours pour visiter l'exposition Picasso/Manet au musée d'Orsay. Ne vous munissez pas de votre carnet de croquis car vous risquez de vous voir interdire de dessiner comme ça a été le cas pour moi. Malgré mes protestations, je n'ai pas pu continuer de dessiner sur cette expo. Quelque soient les raisons, elles sont inacceptables, c'est une atteinte à ma liberté de dessiner.
It rest few days for visit the Picasso/Manet exhibition at the Orsay's museum. Don't take your sketch book because you couldn't draw, it is forbidden. I couldn't continue to draw in spite of my protest. Whatever the reasons, they are unacceptable. It is an attack on my freedom of draw.

mardi, janvier 20, 2009

Picasso et les maîtres épisode 2: le Grand palais







































































































Journée pas facile.
Dehors, un panneau indiquait 4h d’attente. Finalement ça n’a duré que…4h30. Faut jamais croire ce que disent les panneaux. Mais c’est pas mal quand même.
J’ai passé le temps en faisant des croquis des naïades à poil de la fontaine et en ayant froid aux pieds.
Comme les surveillants faisaient rentrer en priorité les porteurs de billets coupe-file ou carte sésame, ça rouspétait ferme ( qu’ils sont indisciplinés ces visiteurs ). Mais bon, ils avaient payé plus cher, donc.
Remarquez, c’était pas ennuyeux. Y avait de la musique et y pleuvait pas. J’ai même eu le temps de manger mon casse-croute.
Un peu plus et on se serait cru à un concert des Rolling Stones.

Mais c’était Picasso et les Maîtres au grand Palais. Eh non, c’était pas un concert rock.

Donc, après les femmes d’Alger, le grand Palais est le gros morceau des trois expos consacrées à Picasso et ses maîtres.
Faut-il dire que l’expo était très encombrée de visiteurs et que c’était très gênant pour la visite et le dessin d’autant plus qu’il y avait des salles assez petites et des visites de groupes pour couronner le tout ? Mais le parcours en thématiques était bien organisé et bien expliqué. L’aspect pédagogique a été bien travaillé. Le visiteur repart en ayant appris un peu plus sur Picasso et les autres.
Mais journée pas facile quand même.

L’expo regroupe des peintures à l’huile, dessins, gravures, sculptures, de Picasso, Rembrandt, Vélasquez, Zurbaran, Manet, Gauguin, Van Gogh, Goya, Poussin, Cézanne, Greco, Murillo, Douanier Rousseau, Ribera, Melendes, Le Nain, Chardin, Ingres, Degas, Chranach. J’espère que j’ai oublié personne.
Je regrette cependant qu’il n’y ai pas plus de sculptures et aucunes de Picasso. Ni de céramiques. Dommage.

Tout les thèmes sont abordés. Le portrait et l’autoportrait, les variations sur de grandes compositions, le nu, le modèle, la nature morte, les couleurs ( le noir et bien sur le rose et le bleu ), les personnages en costumes. Il ne manque que le paysage. Ça m’étonne, il n’en a donc pas fait, lui qui a tout exploré ?

Franchement, et malgré toutes les critiques que j’ai pu lire, c’est une belle expo. Avoir réussi le tour de force de réunir toutes ces œuvres dont beaucoup viennent de très loin et qu’on ne reverra sûrement pas de sitôt, eh ben chapeau. J’ai été en pamoison devant les Rembrandt, subjuguée pas Vélasquez, admirative d’Ingres, fascinée pas Goya, émue par Murillo et son petit mendiant ( celui-là est au Louvre donc je le reverrai ). Et que dire des autres ? Les qualificatifs me manquent.

Mon avis sur Picasso est dans la continuité de ce que j’ai dit sur son travail avec Delacroix. Il fait son travail d’artiste. Il utilise ses bases ( dont on peut voir des études de jeunesse - Picasso à 14 ans déjà virtuose ) et cherche à créer , à faire avancer l‘Art: « je peins contre les tableaux qui comptent pour moi, mais aussi avec ce qui manque à ce musée ( imaginaire). Faites bien attention ! C’est tout aussi important. Il faut faire ce qui n’y est pas, ce qui n’a jamais été fait ».

Et il l’a fait. Il a accompli la mission que lui avait donné son père qui, selon la légende, voyant le génie de son fils, lui aurait remis ses couleurs et ses pinceaux, lui signifiant ainsi son renoncement et lui confiant la mission d’artiste. Il l’a fait et a transmis à son tour cette mission aux artistes venant après lui.

La logique voudrai que la prochaine expo sur Picasso soit consacrée à ses descendants, à ceux qu’il a influencé. On pourrai l’appeler « Picasso et ses héritiers » ou « l’héritage de Picasso ».
On peut en rêver, non ?

Fin de l’épisode et retour à la maison assez tard. Perturbations sur la ligne RER D. Trains supprimés. Parce qu’un malheureux s’était flanqué sous un train.
Journée pas facile décidément.

Que ne ferait-on pas pour l’art ?

Quelques citations:
« Qu’est-ce qu’au fond un peintre ? C’est un collectionneur qui veut se constituer une collection en faisant lui-même les tableaux qu’il aime chez les autres. C’est comme ça que je commence et puis ça devient autre chose. »
« Pour moi, il n’y a pas de passé ni d’avenir en art. Si une œuvre d’art ne peut vivre toujours dans le présent, il est inutile de s’y attarder. »
« Quand j’avait leur âge, je dessinai comme Raphaël. Mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant. »


Picasso and the Masters at the Grand Palais is the biggest exhibition of the year. I’ve already seen Picasso and Delacroix, The algiers women. A very long wait before enter, but it was absolutely fantastic. So much great painters reunited in an exceptional exhibition. The artworks come from many countries and it is certainly the only time that I saw them. Hurry up because it rests just few days before the end.
Picasso show us how he continued his artist work with his masters: Delacroix, Manet, Ingres, Murillo, Rembrandt, Vélasquez, Cézanne, etc. How he takes the artwork and makes other thing with it. Thing totally new. He introduced modernity in art. He hands his heritage to his descendants artists.
I hope that the next exhibition about Picasso will be about his influence on the artists after him.
Draws with colourpencil, pen.



















Dans les files d'attentes/In the lines







































Dans les files d'attentes longues, très longues et qui durent longtemps, très longtemps, faut toujours trouver le moyens de s'occuper. Certains font des mots flèchés, d'autres mangent et donnent leurs miettes aux pigeons, d'autres encore écoutent le musicien jouer plus ou moins juste de sa clarinette. Et moi, que croyez-vous que je fait ?
Stylo à bille et crayon de couleur.
In the long, very long lines which last a long, very long time, it is necessary to find any occupations. Some do crosswords, others eat and give the crumbs to the pigeons, others yet listen the musician plays to his clarinet pretty bad. And me, guess what I do ?
ballpen and colourpencil.











samedi, janvier 17, 2009

Van Dyck portraits





















































Le musée Jacquemard-André expose une collection de portraits de Van Dyck. C’est une rétrospective de son travail de portraitiste.

Des peintures à l’huile et une salle consacrée aux dessins ( lavis, pierre noire, plume, encre brune, craie,) composent cet ensemble.

L’expo est passionnante, mais plutôt desservie par la petitesse des salles où l’on se gène. Le musée Jacquemard-André, aussi joli soit-il, n’est pas franchement idéal pour une expo comme ça d‘autant plus qu‘il y avait du monde. Par contre, les indications des tableaux sont très précises. Il y est tout indiqué: le titre, la date, la provenance, la technique et jusqu’aux dimensions. C’est assez rare pour être souligné.

L’expo montre l’évolution du peintre qui introduit, sans en avoir l’air, une dimension psychologique au portrait. Ce n’est plus une commande figée. Le portrait se met à raconter l’histoire, l’état d’âme de la personne, noble ou non.
Les tableaux sont très travaillés. Van Dyck s’attachant à tout les détails, vestimentaires, décoratifs, architecturaux, paysage d’arrière-plan, ainsi qu’à l’attitude du modèle, la position des mains, etc.

Van Dyck a eu assez de finesse pour faire avaler sa manière aux grands de son époque puisqu’il les représentait dans une situation avantageuse. Il faut dire qu’il s’était fait la main sur lui-même et ses connaissances. Il a révolutionné l’art du portrait.

Moi, j’aime les leçons de peinture. Avec Van Dyck, j’ai été servie. Ce gars-là, c’était un virtuose.


The Jacquemard-André museum presents an exhibition about Van Dyck portraits. I could see oil paints and draws. This very talented and precocious artist introduced a psychologic dimension in his portrait. But they are also very worked ans precised. I just regret that the muséums rooms was little. It is difficult to visit and draw in these conditions. Draws with ballpen and pencil.



jeudi, janvier 15, 2009

Emil Nolde au Grand Palais.

































































Émil Nolde était « tombé sous le charme » du discours d’Hitler ( on se demande bien pourquoi ) et s’était fait avoir puisque ça s’est retourné contre lui.

Les Nazis lui avaient interdit d’exercer la peinture ( il avait été catalogué de peintre dégénéré avec d’autres ). Il a pourtant continué de peindre durant cette période ce qu’il a appelé ses « images non peintes », plus de 1300 aquarelles.
Le Grand Palais en présentes quelques-unes dans une des nombreuses salles de la rétrospective qui est consacrée à Émil Nolde.

À travers ses innombrables peintures à l’huile et quelques gravures et aquarelles, le visiteur traverse ses diverses influences, particulièrement celle des impressionnistes, dont il va s’attacher à se défaire pour développer son propre univers. Un univers nourris des contes et légendes du Nord, de religion, des paysages et de la vie rurale de sa région du Schleswig-Holstein. Aussi de ses voyages et de sa passion pour l’art primitif. Enfin des paysages marins et tableaux de personnages bien plantés, scènes de cabarets et de danse.

En me promenant et dessinant parmi ces œuvres, j’ai été touché par son univers riche en couleurs, par l’expressivité de ses personnages et ses compositions, par la tendresse portée à ces gens dont il montre la souffrance palpable ( 2 Russes-1915 ) ou la dignité d’humain ( portraits d’indigènes et de guerriers des colonies allemandes ). Moi qui ne suis pas adepte des religions, sa vision de la vie du christ dont il fit un polyptique m’a ému. Particulièrement l’enfantement de Marie qui tient son petit, pauvre chose encore violette du manque d’oxygène. Ça, un fils de Dieu ? Voilà qui a du choquer ses contemporains. J’aime aussi Jésus et les docteurs de la loi, amusés et attendris par l’aplomb du garçonnet. Nolde donne ainsi de la religion une vision plus humaine, plus à la hauteur des gens. Que je les préfère aux pompeuses composition saint-sulpiciennes.

L’Œuvre d’Emil Nolde porte sa difficulté et sa volonté à devenir artiste ( issu du monde Paysan, il était sans doute destiné à reprendre l’exploitation familiale ), les problèmes du quotidien, les confrontations avec ses contemporains, notamment Max Lieberman ( traduction automatique ). Enfin les risque qu’il a pris, durant le nazisme pour continuer à peindre alors que la Gestapo exerçait sur lui une surveillance régulière. Si les Nazis l’avaient surpris en plein travail, s’en était fini de lui et de son art. Aussi je lui pardonne d’avoir cédé aux sirènes d’Hitler parce qu’il a, à son niveau, lutté pour la liberté.

L’expo se termine par des paysages marins. Nolde est mort en 56. Mais, après 1913, un seul tableau de 1948 est montré. Il parait que la production de ses dernières années est de moindre qualité. Une fois de plus, des spécialistes décident à la place des visiteurs. Pourquoi ne nous laisse-t-on pas nous faire notre propre opinion ?

The Emil Nolde exhibition at the Grand palais of Paris was absolutely fantastic. I like his coulours, his vision of peoples, his seascapes. He had a particular style that he continue to develope all along his life even when the nazis forbidden him to paint. Pen, pencil, colourpencil, felt tip pen.
Some pictures.


jeudi, janvier 08, 2009

Kurozawa au/at the Petit palais






















































Ce n’est pas la première fois que des cinéastes, chanteurs, acteurs s’essaient à la peinture. On sait, entre autre, que Patti Smith, David Bowie, Iggy Pop, Jean Marais, Serge Gainsbourg s’y sont essayés. Et il y en a beaucoup d’autres.

Le cas de Akira Kurosawa est particulier: il a fait des peintures pour illustrer ses story boards.
Le Petit Palais en expose une belle collection .

On peut voir des dessins à l’aquarelle, encre, pastel, feutres, crayon, stylobille, collage.
Les œuvres sont réparties par thèmes, un pour chaque film représenté. Il y a donc des dessins pour Kagemusha, Ran, Dreams, Madadayo, et Umi Wa Miteita, le dernier, qui n’a pas été tourné par Kurosawa puisqu’il est mort avant.

Les dessins, tous colorés et expressifs, s’attachent à donner le plus d’indication possibles sur les personnages, les atmosphères, les décors et les couleurs, les ambiances générales, et y compris les accessoires. Kurosawa s’est donc fait là décorateur, costumier, accessoiriste…S’il avait pu, il aurai aussi fait bruiteur, sans doute.

Ses dessins sont de véritables petites œuvres d’art imprégnées d’art japonais ( normal ) et aussi de références occidentales à Van Gogh, Chagall, Rouault.

Ils vont bien au-delà de simples illustrations et se suffisent à eux-mêmes. Ce sont proprement de petits chefs-d’œuvres.

Maintenant, j’ai bien envi d’aller voir Dreams et Madadayo. Parce que Ran et les Sept Samouraïs, je connais déjà.

Pour la lecture, je vous conseille le Livre de Ran aux éditions Cahiers du Cinéma/Seuil, textes de Bertrand Raison ( ISBN 2-86642-026-4 ). Mon père me l’avait offert après que j’ai eu vu le film. C’est un très bel ouvrage rempli de photos et de quelques dessins de Kurosawa et de son décorateur Yoshiro Muraki. Le livre datant de 1985, vous le trouverez plus sûrement dans une bibliothèque.


Did you know that Akira Kurosawa was an excellent drawer ? The Petit Palais Museum of Paris show us many of his draws in a beautiful exhibition. His artworks illustrate some of his movies: Kagemusha, Ran, Dreams, Madadayo, and Umi Wa Miteita. Very coloured and expressive works that I tried to draw with my ballpen, pencil, colourpencil.