Fanette Art

samedi, septembre 20, 2008

César à la fondation Cartier








































Je connaissais déjà un peu le travail de César. Je me souviens d’une expo il y a longtemps. Etait-ce au Grand Palais ou au Jeu de Paume ? L’expo est lointaine et mes souvenirs confus. Mais je me souviens que ses expansions m’avaient interpellé. Particulièrement une rose bonbon. Faire couler de la fonte de fer ou du polyester, il fallait y penser.

Et des expansions, il y en a toute une salle consacrée parmi les choix de Jean Nouvel, créateur du bâtiment de la Fondation Cartier qui abrite son anthologie de César. Les autres salles sont consacrées aux empreintes ( mains, pouces, seins ), aux compressions et une étagère où trônent des bestioles en fer. Des œuvres sont également exposées dans le jardin, dont les immenses compressions de papier journaux.
Je n’ai donc pas été surprise car je savais ce que j’allais voir.

Moi, j’aime bien son travail, à César. Il a souvent été dénigré mais il était loin d’être un farfelu. Tout est mûrement pensé. Il était un chercheur et un novateur. Toujours en recherche de trouver de nouveaux modes d’expressions.
On lui a reproché d’utiliser la machine à la place de ses mains. D’abord, il les a beaucoup utilisées, ses mains. Premièrement, dans ses fers soudés et deuxièmement dans ses sculptures de pouces et de mains comme modèle. Ensuite, n’était-il pas un vrai moderniste parce qu’en utilisant des machines, il était véritablement en phase avec son temps, avec une société mécanisée où la machine a pris la place de l’homme. En ce sens, les véritables artistes modernes ne sont-ils pas ceux qui utilisent l’informatique comme moteur de création ? C’est la question que je me pose.
Ça voudrai dire aussi que ma façon de travailler est carrément passéiste, mais je m’écarte du sujet.

En organisant des salles thématiques, Jean Nouvel a fait preuve de bon sens. Car bien que César travaillait plusieurs modes d’expressions en même temps, il ne pouvait logiquement pas faire une présentation chronologique. Ça aurai fait bordélique. Le spectateur n’y aurai rien compris.
Et puis, ça permet d’apprécier vraiment son travail. Ses bébêtes en fer ont l’air vivantes et prêtes à vous grimper dessus. Ses empreintes sont saisissantes de réalisme et de sensualité. Sensualité que l’on retrouve dans ses expansions qu’on a tellement envi de caresser.
Quant à ses compressions qui ont fait tant scandale, ne sont-elles pas l’expression et la dénonciation de la société de consommation ? Faire des œuvres d’arts avec des déchets, car à la base, c’est ça, il fallait y penser aussi.
Mais le plus étonnant, c’est la reconstitution par Jean Nouvel de cette immense installation qu’est « Un mois de lecture des Bâlois » ( voir photos ) avec les déchets de papier parisien. C’est le prolongement des compressions avec la même idée de dénonciation. En énorme !
Parlant, c’est le moins qu’on puisse dire. César, précurseur du recyclage ? Quand je vous dis que c’est un novateur.

Alors, César a-t-il révolutionné l’art ? En tout cas, il était unique.

J’ai passé la visite dans une agréable odeur de gâteau au chocolat. Mais qu’est-ce que ça vient faire là ? L’explication est simple et se trouvait dans la salle des compressions où se déroulait un atelier pour enfants qui attendaient sagement avec leur maman le résultat ( en train de cuire ) de leur essai d’Expansion au chocolat et au blanc d’œuf ( miam ). Voilà qui est original. Si vous voulez initier vos mouflets à l’art moderne, apprenez-leur la cuisine ! lol
( Faudra que j’essaye ça à l’accueil de loisirs avec les enfants. Vous venez de faire du César mes chéris, vous êtes contents ? Ouais, on peut becqueter, maintenant ? )

Comme d’hab’, à la fin de la visite, je suis allé faire un tour à la librairie pour voir s’il y avait pas une petite brochure pas chère. Parce que le catalogue à 40 euros, très peu pour moi. Je jette donc mon dévolu sur deux revues artistiques consacrées à. C’est plus dans mes moyens. Je prend les deux Mademoiselle. Aaah nan, vous pouvez pas. Si vous achetez le catalogue, vous en aurez une gratuite.
Alors la j’ai trouvé ça un peu fort de café. Je suppose que les responsables de la Fondation Cartier s’imaginent que tout les visiteurs sont pleins aux as. Ça dénote un certain mépris pour les gens qui ont peu de moyens et se serrent la ceinture pour continuer à avoir accès à la culture ( et au train de banlieue ). Au risque aussi de voir leur banquier rouspéter. Bon, tant pis, je m’en passerai. Voilà des sous qui n’iront pas dans les caisses de la fondation.

Je me demande ce qu’il en aurai pensé, César. Et Jean Nouvel, il est au courant de ça ?

jeudi, septembre 18, 2008

China Gold










China Gold au musée MAILLOL est une exposition regroupant un éventail de plusieurs artistes chinois. La Chine étant à l’honneur ces derniers temps, une telle exposition est somme toute logique. Il faut apprendre à connaître les artistes d’un pays qui tend à s’ouvrir même si les choses ne vont pas toujours dans le bon sens.

J’apprécie toujours les expos du musée Maillol qui vont souvent dans le sens de l’ouverture au monde.

J’ai pu voir et admirer des peintures, sculptures, photos, vidéos d’artistes souvent polyvalents qui donnent aussi bien dans le travail pictural que dans la performance ou l’installation. Les styles sont divers et variés. Les techniques utilisées aussi. Outre la classique peinture à l’huile, l’acrylique, la sculpture en bronze, le spectateur peut voir d’étonnants tableaux figuratifs faits avec de la cendre, des sculptures en résine d’objets de consommation usagés, des objets détournés à la Duchamp, des photomontages étonnants, et, à défaut de les voir « en live » des photos de la performance d’un artiste en train de se faire couler dans le béton ( enfermé dans une boite de protection tout de même ).

Tout ces artistes ont travaillé à détourner et à se détourner de siècles de traditions et de décennies de dictature , voire à s’en défaire complètement. Ils y ont gagné une grande liberté. C’est, comme le dit le prospectus, une deuxième révolution culturelle, mais celle-là durera certainement plus longtemps que la précédente.

Je n’ai pas tout aimé, mais, comme tout les pays émergeants dont l‘art se réveille et se libère, c’est un moment très excitant que de voir l’apparition de nouveaux artistes qui renouvèlent l’art contemporain.

Je regrette quand même qu’on ne sente pas plus l’influence orientale dans leurs œuvres. Ils ont très bien intégré l’art occidental et, à part dans certaines représentations, je ne sens pas trace de leurs racines. Il est vrai qu'ils ne le voulaient pas non plus. Mais, je ne peux m'empêcher de penser qu' en voulant faire table rase du passé, le Grand Timonier aura réussi sa révolution culturelle.

samedi, septembre 13, 2008

Aquarelle, atelier et plein-air au musée d'Orsay/watercolor, studio and open air at the Orsay's museum.















Aquarelle, atelier et plein air était une de ces petites expos dont nos musées ont le secret. Parce qu’ils possèdent tous des fonds assez conséquent d’œuvres d’art dans leurs entrepôts et que ça leur donne un bon prétexte pour les sortir un peu, elles qui ne le sont pas assez, eu égard sans doute à leur ancienneté, leur fragilité...mais pour la plus grande joie des visiteurs, bien sur.

Lesdits visiteurs qui purent, à cette occasion, voir autre chose que les sempiternelles peintures à l’huile ( j‘aime beaucoup la peinture à l‘huile, mais il n‘y a pas que ça ). Ça les change et leur en apprend un peu plus sur la manière de travailler des Bonnard, Rousseau, Millet, Harpignies, Bonvin, Degas, Goeneutte, Delaunay ( Jules-Elie ), Manet, Boudin, Jongkind, Signac, Cross, Cézanne.

Expo courte ( deux salles ) mais bonne dont les petites œuvres m’ont happé, moi et mon carnet, et ma main, et mon crayon durant une bonne heure et demi ( pour deux salles, faut le faire ) et jusque chez moi pour essayer d’aquareller mes dessins uniquement d‘après les annotations de couleurs au crayon ( je vous laisse juge ).

Les œuvres présentées, sur feuille, pages de carnets, carnets complets aussi montrent comment et pourquoi les artistes de cette époque ont tant prisé ce médium ( encore une fois page anglaise traduite automatiquement, la page française étant vraiment trop courte ) . Comment de l’atelier où elle était pratiquée de manière très codifiée ( à la mode anglaise ) les artistes l’ont sorti dehors et se sont débarrassés petit à petit de ses codes et l’ont libéré, et ont libéré la peinture, et ont fait avancer l‘art à grands pas. Comme disait Pissarro à Signac: « c’est précieux, très pratique, on peut arriver, en quelques minutes, à prendre des notes impossibles autrement - la fluidité d’un ciel, certaines transparences, un tas de petits renseignements qu’un lent travail ne peut donner: c’est si fugitif, les effets. »

D’ailleurs, il n’y a pas que moi qui a aimé.

Some sketches from the Orsay’s museum exhibition: « Watercolor, studio and open air». At the museum with pencil and at home with watercolor…and just my memory. Interesting exercise.

vendredi, septembre 12, 2008

Dessins de vacances/holidays draws












































Quelques-uns de mes dessins au crayon, stylo à bille, crayons-pastels sur papiers blancs, noirs, kraft brun. Sur le motif ou avec photo.

Some of my sketches with pencil, ballpen, pastels-pencils on white, black and brown paper. With a real subject or with a photo.