Fanette Art

vendredi, juillet 31, 2009

Zadkine sur papier/on paper























L’Œuvre sur papier d’Ossip Zadkine est exposée au musée du même nom.

C’est l’un de ces petits musées dont Paris à le secret. L’ancienne maison de l’artiste avec son petit jardin, bien caché dans une rue. Attention à ne pas rater l’entrée du musée. Des bronzes décorent le jardinet. C’est calme et tranquille. Le personnel est affable et l’entrée n’est vraiment pas chère. Le seul regret que j’ai est que les salles sont très petites ( on s’y gène parfois ) et qu’on ne peut pas tourner autour des sculptures. Mais bon, au départ, ce n’était pas prévu pour être un musée. En dehors des expos temporaires l’entrée est gratuite.

C’est une occasion rare qui nous est donné de pouvoir admirer les dessins de Zadkine. Et ceci toujours pour la même raison: la fragilité des œuvres.
Zadkine est moins connu que ses pairs les plus célèbres ( Picasso pour ne pas le nommer ), mais son travail n’en est pas moins intéressant et important dans l‘histoire de l‘art. Son œuvre sur papier vient en parallèle de son œuvre sculptée et n’est pas seulement un travail de préparation de ses sculptures.

Il nous est montré des compositions de paysages avec ou sans personnages, inspirés de l’antique, du cirque, des portraits, ou plutôt des visages, des projets de sculptures…
Ces dessins sont peints à la gouache, à l’aquarelle, ou dessinés à la plume et à l’encre, au graphite.
Ils ont leur vie propre, bien avant d’être des projets ( d’ailleurs, ils ne le sont pas toujours ).

J’ai aimé la simplicité de l’exécution des dessins, sa façon originale de se servir de la gouache. Ses œuvres sont pleines d’émotion mais sa manière n’empêche pas qu’un certain mystère se dégage de ses œuvres. Une grande pudeur aussi puisque le sexe est soigneusement effacé sur un de ses nus. Cet homme ne nous dit pas tout. Et c’est mieux ainsi. Cela rend ses œuvres plus attirantes.

Courez voir ce poète de la plume et de la gouache. C’est jusqu’au 6 septembre.

Crayon et stylo à bille couleur.

The Ossip Zadkine artworks on paper are exhibited in the same name museum. Inks, temperas, pencil, very simple, poetic and mysterious.
Pencil and coloured ballpen.

His
website.

mercredi, juillet 29, 2009

Quand les enfants se prennent pour les grands peintres.










































A partir d'un modèle simple, dont les références se trouvent chez Marquet, Monet, etc, Voici comment les enfants se l'approprient et l'interprètent avec leur personalité même avec des consignes précises, c'est à dire un champ d'action limité.

Henri Gaudier-Bzreska à/at Beaubourg























































Les galeries permanentes de Beaubourg exposent Henri Gaudier-Brzeska.

Dans l’histoire de l’art, cet artiste est une sorte de météore. Parce que sa carrière a duré très peu d’années et qu’il est mort très ( trop ) tôt à la guerre. Il a eu le temps de laisser à la postérité une œuvre impressionnante.

L’expo montre des sculptures et des dessins. Au début influencé par Rodin, puis par l’art primitif.
Des personnages, des bustes et des animaux très expressifs et en mouvement. D’une grande élégance même quand elles sont massives. Voir la danseuse de 1913, l’homme et son cheval, l’oiseau avalant un poisson.

Son œuvre sur papier est conséquente. Forcément pour un sculpteur qui est d’abord un dessinateur. Il a laissé de nombreux dessins qui montrent bien sa recherche et son évolution, les sculptures étant un aboutissement. Il en a laissé un nombre important dont plusieurs bronzes ont été fondu pour permettre une diffusion plus large. Et c’est tant mieux parce que certaines sont en plâtre et donc très fragiles. Sans parler des dessins. Ne pouvant être reproduits comme les sculptures, ils sont uniques et donc d’une valeur inestimable.

Ce qui se dégage de ses œuvres est inexplicable. Elles doivent avoir une âme, être habité par un esprit car elles irradient vraiment quelque chose.

Allez voir et vous rendre compte par vous-même.

Crayon à papier.

Henri Gaudier-Brzeska at the permanent galleries of the centre Pompidou. A sculptor dead very young but who had the time to let us a big collection of draws and sculptures very elegants and expressives.
Go and see the art of this wonderful artist.
Pencil.
 

lundi, juillet 27, 2009

Anselme Boix-Vive et-and Michel Macréau à la-at the Halle Saint Pierre




































































Dans Paris, il existe un lieu insolite. Vous me direz, des lieux insolites, il en existe pleins dans Paris. Mais celui-là est particulier.

C’est une ancienne halle du genre pavillon Baltard, la
Halle Saint-Pierre, reconvertie en lieu d’expositions. Et pas pour n’importe quelle forme d’art. Pour l’art brut. Gaston Chaissac et le Facteur Cheval sont liés de près ou de loin à ce mouvement pour vous donner une idée.

Une halle, c’est un grand entrepôt haut de plafond qui servait de marché. Celui-là, à la structure en acier avec de grandes verrières, a été restauré et réaménagé. A l’intérieur se trouvent deux galeries d’exposition. Une au rez-de-chaussée et une autre sur une mezzanine à laquelle on accède par un escalier en colimaçon. C’est un endroit baigné de lumière grâce aux verrières ( excepté la galerie du bas, fermée et éclairée artificiellement ). Un coin cafet’ où l’on peut déguster des tartes maison, un auditorium et un coin librairie complètent l’ensemble. D’autres œuvres d’art sont exposées à côté de la cafet’.

Deux artistes sont exposés en ce moment.
Anselme Boix-Vive et Michel Macréau.
Tout deux artistes peintres, ils ont eu chacun un parcours totalement différent.

Boix-Vive est venu à la peinture sur le tard et n’a peint que pendant très peu d’années. Mais ça lui a suffit pour développer non seulement son art mais aussi son manifeste pour la paix. Ses tableaux, tous sur papier, très colorés et expressifs, représentent surtout des personnages assez primitifs entourée de décors floraux ou des compositions florales uniquement ou encore des animaux dans la végétation. Il n’a jamais reçu de formation artistique et de ce fait a tout-à-fait le profil de l’artiste d’art brut. C’est un véritable autodidacte, tout comme
Séraphine de Senlis dont je le trouve proche.
Ses œuvres sont très émouvantes. C’est peut-être la naïveté qu’elles portent et leur beauté pure qui les rendent ainsi et encore plus quand on sait ce qui l’a poussé à se lancer dans ce projet: voir se développer la paix dans le monde. Il était sans doute un homme foncièrement bon.
Mais hélas, les hommes sont sourds et aveugles.

Michel Macréau, contrairement à Boix-Vive, a reçu une formation atistique. Cela se voit dans ses œuvres. Particulièrement dans certains visages très élaborés. Il a commencé tôt et après sa formation, il a développé un art proche du
mouvement Cobra. Ses toiles et dessins sont à la fois figuratifs et abstraits. Il a « désappris » le style classique pour inventer sa propre écriture artistique, se rapprochant de la spontanéité enfantine et du graffiti. Ses toiles sont souvent très en matière et laissent en même temps des espaces vides. Le support lui-même, sa couleur, sa matière, font partie intégrante de l’œuvre. Macréau jouait avec tout pour parvenir à ses fins.
Quand on voit ses œuvres, ça ressemble à du gribouillage ou du dessin d’enfant maladroit. Mais, bien sur, ça n’est pas aussi simple. D’abord parce que le dessin d’enfant n’est pas maladroit. C’est une genre à part entière. Et d’autre part, la façon de faire de Macréau était délibérée.
Il était un artiste libre.
Ils étaient deux artistes libres que vous pouvez voir encore pendant quelques semaines.

Stylo à bille couleur.

Anselme Boix-Vive and Michel Macréau at the Halle Saint-Pierre. Two artists with their own singular way. Both came from the rough art movement. Colour ballpen.
 
 
 
 
 
 

dimanche, juillet 26, 2009

Kandinsky à/at Beaubourg












Bienvenue chez Kandinsky, artiste foisonnant et sérieux, mais pas chiant.

Le centre Pompidou lui consacre une
rétrospective jusqu’au 10 août.

C’est une rétrospective comme une autre. Longue, qui montre les œuvres dans leur ordre chronologique, intéressante, ni plus ni moins originale qu’une autre. Le centre Pompidou fait très bien son travail de transmission sur l’artiste. J’en sais un peu plus sur Kandinsky maintenant.

L’expo regroupe essentiellement des peintures à l’huile. Une salle est consacrée aux documents écrits entre 1912 et 1914, une autre aux dessins et aquarelles entre 1915 et 1921, une spéciale à « Punkt und Linie zu Fläche » ( point et ligne sur plan ), une de ses théories sur la peinture écrite alors qu’il était enseignant au Bauhaus, période essentielle de sa vie qui va profondément influencer sa peinture.

Car Kandinsky n’est pas seulement un artiste, c’est aussi un théoricien de l’art. Il a produit beaucoup d’écrits qu’il s’appliquera à mettre en pratique dans son art. C’est assez casse-gueule comme formule. D’autres s’y seraient cassés la figure. Mais pas lui au contraire. Au vu de tout ce qu’il a produit, on peut dire qu’il a réussi. Il a maîtrisé totalement son art.

C’est cette mise en parallèle de l’expo qui est le plus intéressant. Le spectateur peut suivre pas à pas l’évolution de sa peinture depuis ses premières œuvres encore très marquées par la tradition russe, puis par du figuratif très coloré qui commence à s’éloigner des détails pour aboutir à un abstrait où il ne reste que des éléments figuratifs évasifs, comme des montagnes, par exemple. Son art évolue avec ses écrits et aussi les rencontres qu’il fait.
Franz Marc et le « Blaue Reiter », Paul Klee avec le Bauhaus, Arnold Schoenberg et la musique, le suprématisme, le constructivisme, le surréalisme... Ce qui abouti à une peinture plus géométrique avec une palette plus « sobre ». Petit à petit, de grouillante, sa peinture devient plus simple, moins riche en couleurs mais plus équilibrée. Il a atteint sa plénitude comme le montre ses dernières œuvres.

J’ai préféré sa deuxième période figurative et sa première période « semi - abstraite ». Le traitement des couleurs est proche de ma propre recherche, mettre divers tons et nuances sur une même surface quelque soit le sujet sans qu‘ils se neutralisent. Kandinsky donne dans l’abstrait, moi je reste figurative. Mais ce n’est pas le plus important. Peu importe le sujet mais ce qu’on en fait.
Des tableaux de la fin de sa vie, peuplés de petits « êtres biologiques » m’attirent aussi. On dirait qu’il est allé faire un petit tour chez Miro. Ça n’est pas pour me déplaire parce que j’aime Miro.

Par contre, ses œuvres sont difficiles à reproduire, trop longues à dessiner tellement elles sont « peuplées ». Du coup, j’ai fait peu de dessins au crayon à papier et crayon de couleurs. Ceux qui me paraissaient les moins longs à faire. C’est que hélas, mon temps est limité.

Mais bon. Il reste un peu de temps pour y aller. Alors profitez-en.
 
The
Kandinsky exhibition at Beaubourg was very interesting. I would say as usual because the centre Pompidou do the work very well. But not much draws this time. The Kandinsky paints are very long to draw; there are so much things in his paints. Very populated. I chose the more simple to do, the less long. Pencil, colourpencil.

Quelques images, some
pictures.

Une citation d’
André Breton: Kandinsky a inventé « une certaine ponctuation qui ne fait qu’un du ciel constellé, de la page de musique et des œufs de tous les nids »

An André Breton quote: Kandinsky has created « a certain punctuation which do just one of the starry sky, of the music page and of the eggs of all the nests ».
 
 
 

jeudi, juillet 23, 2009

Calder, les années parisiennes/the parisian years










































































Bienvenue dans l’univers ludique de Calder, l’artiste qui s’amusait en créant.

La grande expo du centre Pompidou consacrée à ses
années parisiennes vient de se terminer. Je dois dire que ça m’a laissé une forte impression.

L’art de Calder est divers. Il a exploré plusieurs styles.

L’expo se composait donc de dessins, croquis pris sur le vif vraiment formidables et vivants, aquarelles, coupures de presse, jouets, sculptures en fil de fer, quelques peintures, des mobiles…Et son fameux cirque dont l’ensemble était reconstitué et accompagné du film des spectacles qu’il faisait avec.

Calder fabriquait tout avec des matériaux de récup’. Il a inventé le recyclage avant tout le monde. Ça devait être la caverne d’Ali Baba son atelier. Les personnages de son cirque sont tous personnalisés. Aucun ne se ressemble. Le spectateur l’imagine très bien en train de s’amuser à créer ses petits personnages ( comme tout le reste de ce qu’il a créé d’ailleurs ). Il jouait. Et encore plus quand il présentait son spectacle. Un moment de joie pure et enfantine.

Dans ses sculptures en fil de fer, il montrait sa virtuosité de dessinateur. Objets, personnages, animaux, certains accrochés en mobiles qui permettaient de voir leur ombre portée et d’apprécier encore mieux le travail de l’artiste. Ses têtes-portraits, très caricaturales et amusantes, étaient remarquablement ressemblantes. Souvent précédées de dessins très linéaires.

Calder a eu une période abstraite inspirée de Mondrian. Des peintures minimalistes très peu colorées. Cela a été le catalyseur principal pour la création de ses stabiles. Elles ont donc eu une grande importance pour lui. Mais je les trouve anecdotiques dans sa production. Le plus important est que ça l’a fait avancer.

Les sculptures qui en ont découlé sont, elles, passionnantes. De vrais miracles de légèreté construites avec des bouts de tout ce qu’on veut. Boules, tiges de fer, socles de bois…Très spatiales.

D’autres sculptures flirtaient avec le surréalisme. Ainsi qu’une série de dessins d’inspiration très astronomique. Calder avait dû endosser une combinaison spatiale empruntée chez les surréalistes pour aller croquer les étoiles sur le vif. Je ne vois pas d’autre explication.

La deuxième partie de l’expo se trouvait dans le musée et regroupait entre autres des sculptures d’animaux en bouts de tôles et quelques exemplaires de jouets qu’il avait conçu pour vivre. De la sculpture pour enfant pleine d’humour, de grâce, de gaîté et de couleurs.

Quel bonheur ce fut de me promener dans ce joyeux bric-à-brac.

L’expo se terminait par la présentation du film de son spectacle de cirque ( aussi présenté au début ). Il fallait voir les regards émerveillés et amusés des enfants mais aussi des adultes présents.

Je crois que ce jour-là, comme tout les visiteurs, je suis retombée en enfance.
 
The Calder’s parisian years ( 1926-1933 ) exhibition at the Centre Beaubourg was a very play moment. Calder was an artist who played all the time. Toys for children, his famous circus ( I could see a film about ), paintings, draws, sculptures, wire portraits… I lapsed into one’s second childhood.
Sketches with pencil, colourpencil.