Fanette Art

jeudi, janvier 15, 2009

Emil Nolde au Grand Palais.

































































Émil Nolde était « tombé sous le charme » du discours d’Hitler ( on se demande bien pourquoi ) et s’était fait avoir puisque ça s’est retourné contre lui.

Les Nazis lui avaient interdit d’exercer la peinture ( il avait été catalogué de peintre dégénéré avec d’autres ). Il a pourtant continué de peindre durant cette période ce qu’il a appelé ses « images non peintes », plus de 1300 aquarelles.
Le Grand Palais en présentes quelques-unes dans une des nombreuses salles de la rétrospective qui est consacrée à Émil Nolde.

À travers ses innombrables peintures à l’huile et quelques gravures et aquarelles, le visiteur traverse ses diverses influences, particulièrement celle des impressionnistes, dont il va s’attacher à se défaire pour développer son propre univers. Un univers nourris des contes et légendes du Nord, de religion, des paysages et de la vie rurale de sa région du Schleswig-Holstein. Aussi de ses voyages et de sa passion pour l’art primitif. Enfin des paysages marins et tableaux de personnages bien plantés, scènes de cabarets et de danse.

En me promenant et dessinant parmi ces œuvres, j’ai été touché par son univers riche en couleurs, par l’expressivité de ses personnages et ses compositions, par la tendresse portée à ces gens dont il montre la souffrance palpable ( 2 Russes-1915 ) ou la dignité d’humain ( portraits d’indigènes et de guerriers des colonies allemandes ). Moi qui ne suis pas adepte des religions, sa vision de la vie du christ dont il fit un polyptique m’a ému. Particulièrement l’enfantement de Marie qui tient son petit, pauvre chose encore violette du manque d’oxygène. Ça, un fils de Dieu ? Voilà qui a du choquer ses contemporains. J’aime aussi Jésus et les docteurs de la loi, amusés et attendris par l’aplomb du garçonnet. Nolde donne ainsi de la religion une vision plus humaine, plus à la hauteur des gens. Que je les préfère aux pompeuses composition saint-sulpiciennes.

L’Œuvre d’Emil Nolde porte sa difficulté et sa volonté à devenir artiste ( issu du monde Paysan, il était sans doute destiné à reprendre l’exploitation familiale ), les problèmes du quotidien, les confrontations avec ses contemporains, notamment Max Lieberman ( traduction automatique ). Enfin les risque qu’il a pris, durant le nazisme pour continuer à peindre alors que la Gestapo exerçait sur lui une surveillance régulière. Si les Nazis l’avaient surpris en plein travail, s’en était fini de lui et de son art. Aussi je lui pardonne d’avoir cédé aux sirènes d’Hitler parce qu’il a, à son niveau, lutté pour la liberté.

L’expo se termine par des paysages marins. Nolde est mort en 56. Mais, après 1913, un seul tableau de 1948 est montré. Il parait que la production de ses dernières années est de moindre qualité. Une fois de plus, des spécialistes décident à la place des visiteurs. Pourquoi ne nous laisse-t-on pas nous faire notre propre opinion ?

The Emil Nolde exhibition at the Grand palais of Paris was absolutely fantastic. I like his coulours, his vision of peoples, his seascapes. He had a particular style that he continue to develope all along his life even when the nazis forbidden him to paint. Pen, pencil, colourpencil, felt tip pen.
Some pictures.