Picasso et les maîtres épisode 2: le Grand palais
Journée pas facile.
Dehors, un panneau indiquait 4h d’attente. Finalement ça n’a duré que…4h30. Faut jamais croire ce que disent les panneaux. Mais c’est pas mal quand même.
J’ai passé le temps en faisant des croquis des naïades à poil de la fontaine et en ayant froid aux pieds.
Comme les surveillants faisaient rentrer en priorité les porteurs de billets coupe-file ou carte sésame, ça rouspétait ferme ( qu’ils sont indisciplinés ces visiteurs ). Mais bon, ils avaient payé plus cher, donc.
Remarquez, c’était pas ennuyeux. Y avait de la musique et y pleuvait pas. J’ai même eu le temps de manger mon casse-croute.
Un peu plus et on se serait cru à un concert des Rolling Stones.
Mais c’était Picasso et les Maîtres au grand Palais. Eh non, c’était pas un concert rock.
Donc, après les femmes d’Alger, le grand Palais est le gros morceau des trois expos consacrées à Picasso et ses maîtres.
Faut-il dire que l’expo était très encombrée de visiteurs et que c’était très gênant pour la visite et le dessin d’autant plus qu’il y avait des salles assez petites et des visites de groupes pour couronner le tout ? Mais le parcours en thématiques était bien organisé et bien expliqué. L’aspect pédagogique a été bien travaillé. Le visiteur repart en ayant appris un peu plus sur Picasso et les autres.
Mais journée pas facile quand même.
L’expo regroupe des peintures à l’huile, dessins, gravures, sculptures, de Picasso, Rembrandt, Vélasquez, Zurbaran, Manet, Gauguin, Van Gogh, Goya, Poussin, Cézanne, Greco, Murillo, Douanier Rousseau, Ribera, Melendes, Le Nain, Chardin, Ingres, Degas, Chranach. J’espère que j’ai oublié personne.
Je regrette cependant qu’il n’y ai pas plus de sculptures et aucunes de Picasso. Ni de céramiques. Dommage.
Tout les thèmes sont abordés. Le portrait et l’autoportrait, les variations sur de grandes compositions, le nu, le modèle, la nature morte, les couleurs ( le noir et bien sur le rose et le bleu ), les personnages en costumes. Il ne manque que le paysage. Ça m’étonne, il n’en a donc pas fait, lui qui a tout exploré ?
Franchement, et malgré toutes les critiques que j’ai pu lire, c’est une belle expo. Avoir réussi le tour de force de réunir toutes ces œuvres dont beaucoup viennent de très loin et qu’on ne reverra sûrement pas de sitôt, eh ben chapeau. J’ai été en pamoison devant les Rembrandt, subjuguée pas Vélasquez, admirative d’Ingres, fascinée pas Goya, émue par Murillo et son petit mendiant ( celui-là est au Louvre donc je le reverrai ). Et que dire des autres ? Les qualificatifs me manquent.
Mon avis sur Picasso est dans la continuité de ce que j’ai dit sur son travail avec Delacroix. Il fait son travail d’artiste. Il utilise ses bases ( dont on peut voir des études de jeunesse - Picasso à 14 ans déjà virtuose ) et cherche à créer , à faire avancer l‘Art: « je peins contre les tableaux qui comptent pour moi, mais aussi avec ce qui manque à ce musée ( imaginaire). Faites bien attention ! C’est tout aussi important. Il faut faire ce qui n’y est pas, ce qui n’a jamais été fait ».
Et il l’a fait. Il a accompli la mission que lui avait donné son père qui, selon la légende, voyant le génie de son fils, lui aurait remis ses couleurs et ses pinceaux, lui signifiant ainsi son renoncement et lui confiant la mission d’artiste. Il l’a fait et a transmis à son tour cette mission aux artistes venant après lui.
La logique voudrai que la prochaine expo sur Picasso soit consacrée à ses descendants, à ceux qu’il a influencé. On pourrai l’appeler « Picasso et ses héritiers » ou « l’héritage de Picasso ».
On peut en rêver, non ?
Fin de l’épisode et retour à la maison assez tard. Perturbations sur la ligne RER D. Trains supprimés. Parce qu’un malheureux s’était flanqué sous un train.
Journée pas facile décidément.
Que ne ferait-on pas pour l’art ?
Quelques citations:
« Qu’est-ce qu’au fond un peintre ? C’est un collectionneur qui veut se constituer une collection en faisant lui-même les tableaux qu’il aime chez les autres. C’est comme ça que je commence et puis ça devient autre chose. »
« Pour moi, il n’y a pas de passé ni d’avenir en art. Si une œuvre d’art ne peut vivre toujours dans le présent, il est inutile de s’y attarder. »
« Quand j’avait leur âge, je dessinai comme Raphaël. Mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant. »
Picasso and the Masters at the Grand Palais is the biggest exhibition of the year. I’ve already seen Picasso and Delacroix, The algiers women. A very long wait before enter, but it was absolutely fantastic. So much great painters reunited in an exceptional exhibition. The artworks come from many countries and it is certainly the only time that I saw them. Hurry up because it rests just few days before the end.
Picasso show us how he continued his artist work with his masters: Delacroix, Manet, Ingres, Murillo, Rembrandt, Vélasquez, Cézanne, etc. How he takes the artwork and makes other thing with it. Thing totally new. He introduced modernity in art. He hands his heritage to his descendants artists.
I hope that the next exhibition about Picasso will be about his influence on the artists after him.
Draws with colourpencil, pen.
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