Fanette Art

mardi, janvier 15, 2008

Alfred Kubin, croquis d'expo/exhibition sketches
























Kubin, c'est fini. Mais c'est pas une raison de ne pas vous faire profiter de mes impressions.

Si vous l'avez vu, j'espère que ça va mieux. lol

Bon, fallait pas être dépressif pour aller voir une expo comme ça. Pq c'était pas un rigolo l'Alfred. Il s'amusait pas tout les jours. Sa bio:

L'expo présentait des dessins et peintures à la plume et à l'encre, de la peinture à la colle, des illustrations pour ses oeuvres littéraires, un film...

Elle montrait son évolution d'un dessin très travaillé à, par la suite, une manière plus libre, plus "gribouillée", où la plume et l'encre prenaient une grande place.

le spectateur pouvait y voir des scènes de torture, d'autres d'inspiration sexuelle, de procession grotesque peuplée d'êtres étranges ( Bosch ? ), de maladies, de pendus, d'allégories à des choses pas marrantes, épidémies, famines. La mort, le sexe, la guerre rodent partout. Tout cela était très sombre, très noir.

On a fait le parallèle entre ses dessins et ceux de ses contemporains expressionnistes, les trouvant prémonitoires eu égard à l'évolution politique de son époque. Mais c'était surtout son nombril qu'il regardait; ses névroses, son moi profond. Il avait été confronté à la mort et au sexe trop jeune. Il en était resté très marqué et était devenu instable. Ses dessins étaient donc un indispensable exhutoire pour continuer à vivre:"Savoir dessiner est un don souvent très envié. Devoir dessiner, poussé par une nécéssité intérieure, constitue un destin" disait-il.

Au milieu de tout ce cauchemar, Il y avait qd même des trucs plus sympas: "La portée", sorte de lionne au long cou allaitant ses petits; "Le gardien du trésor", genre de monstre débonnaire qui regarde les voleurs se sauver avec le butin sans s'inquièter outre mesure; "Le grand Boa" à la tête de tigre qui n'a pas l'air d'avoir envi de croquer sa victime prosternée plus que ça ( repu sans doute ).

Ayant taté de la couleur ( et encore pas vive ), il reviendra au noir et blanc qu'il utilisera j'usqu'à la fin. Son art restera toujours sombre et pessimiste. Mais comme il le disait, c'était son destin. Grace à ça, il nous à laissé une oeuvre picturale impressionnante.

Je suis restée jusquà la fermeture. Faut dire que faire des croquis, ça prend qd même un peu de tps.

Pour complêter, voici un site que j'ai trouvé très interressant:

Une fois arrivé au bout, remonter pour cliquer sur Kubin 2.

Et un site en allemand:

mercredi, janvier 09, 2008

Allemagne, les années noires: croquis d'expo/exhibition sketches



















Puisque j'ai commencé, je continue/As I began, I continue. Cette fois/this time, "L'Allemagne, les années noires" au musée/at the museum Maillol, Paris.

Ca, c'est le genre d'expo qu'il FAUT aller voir; elle est in-dis-pen-sable.

L'expo présente les visions et témoignages d'artistes allemands durant la première et l'entre-deux guerre.
On peut y voir des oeuvres essentiellement d'Otto Dix, de George Grosz et dans une moindre mesure de Max Beckman, Ludwig Meidner et qques autres. Sont montrées surtout des gravures et des dessins, quelques affiches et peintures, des photos et des films.
C'est sombre, pessimiste, féroce, sans concessions, drôle aussi, caricatural.
Tout le monde en prend pour son grade, personne n'est épargné. En vrac: la famille, l'armée, l'église, les putes, les politiciens et aussi les artistes eux-mêmes ( autoportraits de Walter Gramatté et de Otto Dix en soldats ).
C'est rempli de cadavres, de trous d'obus, de mutilés, de je-m'en-foutistes ( "Les Bailleurs" de Beckman avec celui qui se fourre le doigt dans le nez - point sèche ), de paysages menaçants ( Meidner, "La lune au-dessus du pont du métro aérien" Berlin 1913 -encre- avec ses lumières de révèrbères comme autant de grenades qui explosent )...

Les salles du rez-de-chaussée sont consacrées à la guerre elle-même. Les scènes de guerre sont impressionnantres. Et même quand ça ne montre pas la guerre, ça fait peur ( "Paysage nocturne", Grosz, 1915, huile ) ( Jakob Steinhardt, "La ville", 1913, huile ).
Regarder attentivement la salle des cartes postales de Dix qui constituent un très interressant témoignage pris sur le vif de sa vie dans les tranchées, à l'exécution parfois rapide ( sans doute en danger d'être tué ). C'est ma salle préférée.

A l'étage, se trouvent les oeuvres sur les conséquenses de la guerre. Les mutilés, la crise, la montée du communisme et du nazisme. La société post impérialiste allemande d'alors est en pleine décadence. La guerre a laissé des traces indélébiles dans les corps et les esprits ( mutilés de Grosz, dessins de prostituées assassinées ).
Cependant, on s'amuse ( affiche de cabaret ), sans doute pour oublier la crise et la menace qui pointe. Les Nazis sont là et se développent inexorablement. Les artistes témoignent et s'expriment avant d'être définitivement interdits de parole ( dessins caricaturant les nazis, les riches égoïstes, les scènes de maisons closes avec force prosituées laides et dénudées... ).

Cette expo est utile car elle lutte contre l'oubli et l'amnésie avec pédagogie. Je trouve qu'elle devrait être itinérante et être montrée dans les écoles, collèges, lycées. Que les pouvoirs publics entendent !

En parallèle à l'expo, est présentée une installation de l'artiste russe Ilya Kabakov:"La cuisine communautaire". Il s'agit d'une cuisine stylisée dans un appartement communautaire russe de l'époque soviétique. Les murs sont couverts d'ustensiles de cuisine, on entend des voix qui se disputent, des photos et des explications en russe sont exposées également. Il y a des bancs et une table. On peut s'asseoir. C'est appréciable. On sent le surpeuplement, la promiscuité, l'encombrement, la crasse. Très interressant.

Un catalogue assez cher est en vente. Vous pouvez avoir un prospectus gratuit.

lundi, janvier 07, 2008

Croquis d'expo:Giacometti




























Je voulais montrer des croquis d'expo depuis un moment, voilà les premiers. Accompagnés du compte-rendu de l'expo.
I wanted to show some sketches from the exhibitions, here are the firsts with a report...just in french this time.

Aaah Beaubourg. Là, j'aurai du acheter mon billet à l'avance...
Bon, si vous voulez éviter au moins la queue au dehors, je vous conseille de passer par l'ascenceur du restau. Mais chut, je ne vous ai rien dit.
Attention, Giacometti, c'est du lourd; l'expo est vraiment foisonnante. Faut dire qu'il a commencé très tôt. Dès 14 ans, il commence à peindre. Normal avec un père peintre lui aussi.
Mais abrégeons là les présentations:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alberto_Giacometti
Le papa:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Giovanni_Giacometti
Il avait un tonton peintre aussi. Mais j'ai rien trouvé sur lui.

Sa rétrospective regroupe son travail depuis son adolescence et jusqu'à sa mort. Il y est présenté peintures, sculptures, dessins, photos, documents divers, bouts de murs et mobilier. Vous pourrez également pu voir qques portraits de lui par son père et le peintre Cuno Amiet.
Les premières salles montrent l'évolution de l'artiste au début influencé ( forcément ) par son père puis lentement passant par le cubisme et l'art africain pour arriver à ce style si particulier dont il ne s'écartera plus jamais.
Attardez-vous dans la salle des docs où l'on peut voir diverses photos de lui au travail ou dans sa vie dont un pas à pas et surtout ses mains. Quelles mains ! Puis dans une autre salle consacrée aux photos du démontage de son atelier ( y compris les morceaux de murs graphités ).
Tout de suite après, viennent les salles consacrées à son atelier, pivot central de l'expo ( d'où son titre ); elles regroupent tout ce qui y a été récupéré, des sculptures aux murs et aux meubles. Il n'y manque que la crasse. C'est-à-dire la véritable athmosphère de l'atelier.
Puis viennent des salles consacrées à de toutes petites sculptures, au surréalisme, au dessin et a un peu de design, au portrait au paysage.
Giacometti était un artiste à part, de cette espèce qui a réussi à développer son individualité plutôt que de s'inscrire dans un courant, la chose la plus difficile à réussir en art: être soi-même.
Comme je suppose qu'il est interdit de prendre des photos dans les expos et pour ceux qui ne pourront la voir, j'ai pris qques croquis. Il ne suffit pas de regarder et lire; il faut aussi dessiner quand on le peut.
Heu, on ne rigole pas hmmm ?

Catalogue à 39,9 € , album à 8 € , entrée du centre à 12 € qui permet d'aller partout.

Et puisque vous pouvez vous ballader partout, profitez-en pour profiter des derniers jours de ceci:
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/D06C4FD15CBE6ED6C125732F002EC801?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1