Fanette Art

vendredi, octobre 17, 2008

Des visages, des figures/faces and figures












Quelques petites peintures à l'huile de format 25x30 réalisées d'après des croquis faits dans le train, au travail...J'en posterai quelques-uns pour montrer sur quel supports je m'appuis pour travailler.
Some little oil on canvas ( 25x30 cm ) made with sketches that I drew in the train, at work...
I will post some of them to show what I use for making my paints.

mercredi, octobre 15, 2008

Ingres au musée de la Vie Romantique/Ingres at the Romantic Life museum






































La peinture et le dessin académique sont un genre pictural qui me laisse assez froide en général. Parfois, ça me fait bien rigoler; faut dire que des tableaux du genre de « La naissance de Vénus » de Cabanel ( vous pouvez la voir au musée d’Orsay ), c‘est le summum du ridicule. Imaginez une nana alanguie sur les flots, Rousse, très blanche, avec des petits n’amours roses qui volètent au dessus d’elle, bidonnant. En son temps, ça avait eu son petit succès. De la à dire que nos ancêtres avaient un goût de m…
Si je montrait ça à mes mouflets, ils seraient pliés de rire.

Ingres, c’est l’exception qui confirme la règle.
Dans le genre, c’était un génie.
Bon, soyons clairs, moi, les « Martyre de Saint Symphorien », et les « Bains turcs » , hein…
Non, les portraits et les dessins m’intéressent beaucoup plus.
Le charmant musée de la
Vie Romantique en montre toute une collection du fond du musée de Montauban, ville natale de Ingres. Des dessins pour « Le martyre de… » ( beaucoup ), « L’âge d’or », « Jésus parmi les docteurs de la loi », « Le bain turc » ( très peu ), trop peu de portraits, etc…Surtout au crayon ( mine de plomb, pierre noire ) et parfois à l’huile.
Et le spectateur découvre que, ses chefs-d’œuvres, c’était pas du tout cuit. Avant de passer à la peinture, Ingres faisait une montagne de dessins préparatoires. Il réfléchissait sur le papier. Il faisait des essais de pieds, de mains, de bras… Il exécutait plusieurs essais sur le même dessin. Il se trompait, recommençait, dessinait en faisant des cheveux ( beaucoup moins que moi, je vous rassure ). Il cherchait, dessinait, dessinait, dessinait. C’était un besogneux.

Des critiques lui ont reproché, à l’époque, de prendre des libertés avec l’anatomie. Franchement, je ne m’en suis pas aperçu. Mais je suis très mauvaise en anatomie. Il voulait, avant tout, faire aboutir son idée et prenait les moyens qu’il voulait. Après tout, il était artiste d’abord et donc créateur et donc libre. Et ça, personne ne peut lui reprocher.

Je trouve que l’on voit mieux son talent dans ses portraits que dans ses sujets religieux ou antiques. Sans en avoir l’air, il savait très bien analyser le caractère de la personne, comme un Vélasquez, par exemple. C’est, avec les dessins, l’aspect de son travail que je préfère. Et de loin.
Il n’y en avait pas assez et c’est dommage, quand même.

J’ai pris une fameuse leçon de dessin. Ça fait pas de mal, des fois, de revenir aux fondamentaux. Pour mieux chercher à s’en défaire après. C’est le but du jeu. Et puis les mains et les pieds; je suis tellement mauvaise en mains et en pieds, moi.

Audiard a dit: « on devrai jamais quitter Montauban », ben, des fois, si.

Oui, bon, elle était tentante celle-là, non ?

Draws of Jean-Auguste Dominique Ingres, an academic artist of the XIXth century at the museum of Romantic life in Paris .
Very difficult to draw in the academic way. Frankly, I dont like very much this kind of paint. But Ingres is an exception.
Pencil and ballpen.





dimanche, octobre 12, 2008

A qui appartenaient ces tableaux/ Looking for owners






A qui appartenaient ces tableaux n’est pas une expo comme les autres.
Elle en a pas l’air, comme ça.

Ça se passe très normalement dans un musée ( mais celui du judaïsme, lieu évidemment pas anodin du tout ), dans le vieil hôtel de Saint-Aignan, à l’architecture classique sublime, on se croirait dans la cour carrée du Louvre.
On paye très normalement son billet d’entrée.
On admire de belles œuvres d’art. on fait des petits croquis ( pas beaucoup parce que j’étais accompagné d’un ami et que je ne voulais pas le faire attendre ).
Ça pourrait être tout.

Mais c’est pas tout.

De grands panneaux, un long documentaire et des photos nous racontent l’histoire de ces tableaux.
Cette histoire n’est que, et c’est déjà beaucoup, l’infime partie de l’énorme histoire de l’extermination des juifs d’Europe pendant la seconde guerre mondiale.
Cette infime partie, c’est la spoliation des juifs de leurs biens. Et donc de leurs œuvres d’art.

Il faut comprendre que le vol des œuvres d’art ( il faut bien l’appeler ainsi ) n’est qu’une partie de cette spoliation. Non seulement, des œuvres d’art leur ont été volées, mais aussi les meubles, les bijoux, l’argent, les vêtements, les photos de familles, etc, jusqu’aux ampoules électriques.
Puis, plus tard, les cheveux, les tatouages et les dents en or.
Et enfin leur histoire, leur culture, leur existence même.

Et le pire, c’est que , bien que ces spoliations aient été commandées par les nazis, des français y ont activement participé, parfois des juifs eux-mêmes, ce qui est paradoxal.

Ces œuvres d’arts sont donc les importants témoins de la violence faite à des hommes, des femmes, des enfants. Et, bien que pas très longue ( et peut-être heureusement ), cette exposition fait œuvre de témoignage et d’action contre l’oubli.

Si seulement ça pouvait servir de leçon. Mais l’être humain souffre d’amnésie chronique. Il n’hésitera pas à recommencer si l’occasion se présente. Hélas.

Alors le seul moyen c’est de continuer à rappeler cette histoire encore et toujours pour espérer que ça ne recommence pas.

Allez voir cette expo. Vous avez jusqu’au 26 octobre.

Et après ? Tachez de ne pas oublier.
Despoilments, restitutions and the search for provenance: the fate of the works of art returned by Germany after the war.
Not much sketches this time because I was with a friend. I didn't want to keep him waiting.
Just with my pencil.