Fanette Art

dimanche, juillet 26, 2009

Kandinsky à/at Beaubourg












Bienvenue chez Kandinsky, artiste foisonnant et sérieux, mais pas chiant.

Le centre Pompidou lui consacre une
rétrospective jusqu’au 10 août.

C’est une rétrospective comme une autre. Longue, qui montre les œuvres dans leur ordre chronologique, intéressante, ni plus ni moins originale qu’une autre. Le centre Pompidou fait très bien son travail de transmission sur l’artiste. J’en sais un peu plus sur Kandinsky maintenant.

L’expo regroupe essentiellement des peintures à l’huile. Une salle est consacrée aux documents écrits entre 1912 et 1914, une autre aux dessins et aquarelles entre 1915 et 1921, une spéciale à « Punkt und Linie zu Fläche » ( point et ligne sur plan ), une de ses théories sur la peinture écrite alors qu’il était enseignant au Bauhaus, période essentielle de sa vie qui va profondément influencer sa peinture.

Car Kandinsky n’est pas seulement un artiste, c’est aussi un théoricien de l’art. Il a produit beaucoup d’écrits qu’il s’appliquera à mettre en pratique dans son art. C’est assez casse-gueule comme formule. D’autres s’y seraient cassés la figure. Mais pas lui au contraire. Au vu de tout ce qu’il a produit, on peut dire qu’il a réussi. Il a maîtrisé totalement son art.

C’est cette mise en parallèle de l’expo qui est le plus intéressant. Le spectateur peut suivre pas à pas l’évolution de sa peinture depuis ses premières œuvres encore très marquées par la tradition russe, puis par du figuratif très coloré qui commence à s’éloigner des détails pour aboutir à un abstrait où il ne reste que des éléments figuratifs évasifs, comme des montagnes, par exemple. Son art évolue avec ses écrits et aussi les rencontres qu’il fait.
Franz Marc et le « Blaue Reiter », Paul Klee avec le Bauhaus, Arnold Schoenberg et la musique, le suprématisme, le constructivisme, le surréalisme... Ce qui abouti à une peinture plus géométrique avec une palette plus « sobre ». Petit à petit, de grouillante, sa peinture devient plus simple, moins riche en couleurs mais plus équilibrée. Il a atteint sa plénitude comme le montre ses dernières œuvres.

J’ai préféré sa deuxième période figurative et sa première période « semi - abstraite ». Le traitement des couleurs est proche de ma propre recherche, mettre divers tons et nuances sur une même surface quelque soit le sujet sans qu‘ils se neutralisent. Kandinsky donne dans l’abstrait, moi je reste figurative. Mais ce n’est pas le plus important. Peu importe le sujet mais ce qu’on en fait.
Des tableaux de la fin de sa vie, peuplés de petits « êtres biologiques » m’attirent aussi. On dirait qu’il est allé faire un petit tour chez Miro. Ça n’est pas pour me déplaire parce que j’aime Miro.

Par contre, ses œuvres sont difficiles à reproduire, trop longues à dessiner tellement elles sont « peuplées ». Du coup, j’ai fait peu de dessins au crayon à papier et crayon de couleurs. Ceux qui me paraissaient les moins longs à faire. C’est que hélas, mon temps est limité.

Mais bon. Il reste un peu de temps pour y aller. Alors profitez-en.
 
The
Kandinsky exhibition at Beaubourg was very interesting. I would say as usual because the centre Pompidou do the work very well. But not much draws this time. The Kandinsky paints are very long to draw; there are so much things in his paints. Very populated. I chose the more simple to do, the less long. Pencil, colourpencil.

Quelques images, some
pictures.

Une citation d’
André Breton: Kandinsky a inventé « une certaine ponctuation qui ne fait qu’un du ciel constellé, de la page de musique et des œufs de tous les nids »

An André Breton quote: Kandinsky has created « a certain punctuation which do just one of the starry sky, of the music page and of the eggs of all the nests ».
 
 
 

1 Comments:

At 2:43 PM, Blogger Sizun said...

Merci pour être un peu nos yeux sur place, et pour ta vision personnelle des expos.

 

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