Fanette Art

lundi, juillet 27, 2009

Anselme Boix-Vive et-and Michel Macréau à la-at the Halle Saint Pierre




































































Dans Paris, il existe un lieu insolite. Vous me direz, des lieux insolites, il en existe pleins dans Paris. Mais celui-là est particulier.

C’est une ancienne halle du genre pavillon Baltard, la
Halle Saint-Pierre, reconvertie en lieu d’expositions. Et pas pour n’importe quelle forme d’art. Pour l’art brut. Gaston Chaissac et le Facteur Cheval sont liés de près ou de loin à ce mouvement pour vous donner une idée.

Une halle, c’est un grand entrepôt haut de plafond qui servait de marché. Celui-là, à la structure en acier avec de grandes verrières, a été restauré et réaménagé. A l’intérieur se trouvent deux galeries d’exposition. Une au rez-de-chaussée et une autre sur une mezzanine à laquelle on accède par un escalier en colimaçon. C’est un endroit baigné de lumière grâce aux verrières ( excepté la galerie du bas, fermée et éclairée artificiellement ). Un coin cafet’ où l’on peut déguster des tartes maison, un auditorium et un coin librairie complètent l’ensemble. D’autres œuvres d’art sont exposées à côté de la cafet’.

Deux artistes sont exposés en ce moment.
Anselme Boix-Vive et Michel Macréau.
Tout deux artistes peintres, ils ont eu chacun un parcours totalement différent.

Boix-Vive est venu à la peinture sur le tard et n’a peint que pendant très peu d’années. Mais ça lui a suffit pour développer non seulement son art mais aussi son manifeste pour la paix. Ses tableaux, tous sur papier, très colorés et expressifs, représentent surtout des personnages assez primitifs entourée de décors floraux ou des compositions florales uniquement ou encore des animaux dans la végétation. Il n’a jamais reçu de formation artistique et de ce fait a tout-à-fait le profil de l’artiste d’art brut. C’est un véritable autodidacte, tout comme
Séraphine de Senlis dont je le trouve proche.
Ses œuvres sont très émouvantes. C’est peut-être la naïveté qu’elles portent et leur beauté pure qui les rendent ainsi et encore plus quand on sait ce qui l’a poussé à se lancer dans ce projet: voir se développer la paix dans le monde. Il était sans doute un homme foncièrement bon.
Mais hélas, les hommes sont sourds et aveugles.

Michel Macréau, contrairement à Boix-Vive, a reçu une formation atistique. Cela se voit dans ses œuvres. Particulièrement dans certains visages très élaborés. Il a commencé tôt et après sa formation, il a développé un art proche du
mouvement Cobra. Ses toiles et dessins sont à la fois figuratifs et abstraits. Il a « désappris » le style classique pour inventer sa propre écriture artistique, se rapprochant de la spontanéité enfantine et du graffiti. Ses toiles sont souvent très en matière et laissent en même temps des espaces vides. Le support lui-même, sa couleur, sa matière, font partie intégrante de l’œuvre. Macréau jouait avec tout pour parvenir à ses fins.
Quand on voit ses œuvres, ça ressemble à du gribouillage ou du dessin d’enfant maladroit. Mais, bien sur, ça n’est pas aussi simple. D’abord parce que le dessin d’enfant n’est pas maladroit. C’est une genre à part entière. Et d’autre part, la façon de faire de Macréau était délibérée.
Il était un artiste libre.
Ils étaient deux artistes libres que vous pouvez voir encore pendant quelques semaines.

Stylo à bille couleur.

Anselme Boix-Vive and Michel Macréau at the Halle Saint-Pierre. Two artists with their own singular way. Both came from the rough art movement. Colour ballpen.