Fanette Art

mercredi, octobre 15, 2008

Ingres au musée de la Vie Romantique/Ingres at the Romantic Life museum






































La peinture et le dessin académique sont un genre pictural qui me laisse assez froide en général. Parfois, ça me fait bien rigoler; faut dire que des tableaux du genre de « La naissance de Vénus » de Cabanel ( vous pouvez la voir au musée d’Orsay ), c‘est le summum du ridicule. Imaginez une nana alanguie sur les flots, Rousse, très blanche, avec des petits n’amours roses qui volètent au dessus d’elle, bidonnant. En son temps, ça avait eu son petit succès. De la à dire que nos ancêtres avaient un goût de m…
Si je montrait ça à mes mouflets, ils seraient pliés de rire.

Ingres, c’est l’exception qui confirme la règle.
Dans le genre, c’était un génie.
Bon, soyons clairs, moi, les « Martyre de Saint Symphorien », et les « Bains turcs » , hein…
Non, les portraits et les dessins m’intéressent beaucoup plus.
Le charmant musée de la
Vie Romantique en montre toute une collection du fond du musée de Montauban, ville natale de Ingres. Des dessins pour « Le martyre de… » ( beaucoup ), « L’âge d’or », « Jésus parmi les docteurs de la loi », « Le bain turc » ( très peu ), trop peu de portraits, etc…Surtout au crayon ( mine de plomb, pierre noire ) et parfois à l’huile.
Et le spectateur découvre que, ses chefs-d’œuvres, c’était pas du tout cuit. Avant de passer à la peinture, Ingres faisait une montagne de dessins préparatoires. Il réfléchissait sur le papier. Il faisait des essais de pieds, de mains, de bras… Il exécutait plusieurs essais sur le même dessin. Il se trompait, recommençait, dessinait en faisant des cheveux ( beaucoup moins que moi, je vous rassure ). Il cherchait, dessinait, dessinait, dessinait. C’était un besogneux.

Des critiques lui ont reproché, à l’époque, de prendre des libertés avec l’anatomie. Franchement, je ne m’en suis pas aperçu. Mais je suis très mauvaise en anatomie. Il voulait, avant tout, faire aboutir son idée et prenait les moyens qu’il voulait. Après tout, il était artiste d’abord et donc créateur et donc libre. Et ça, personne ne peut lui reprocher.

Je trouve que l’on voit mieux son talent dans ses portraits que dans ses sujets religieux ou antiques. Sans en avoir l’air, il savait très bien analyser le caractère de la personne, comme un Vélasquez, par exemple. C’est, avec les dessins, l’aspect de son travail que je préfère. Et de loin.
Il n’y en avait pas assez et c’est dommage, quand même.

J’ai pris une fameuse leçon de dessin. Ça fait pas de mal, des fois, de revenir aux fondamentaux. Pour mieux chercher à s’en défaire après. C’est le but du jeu. Et puis les mains et les pieds; je suis tellement mauvaise en mains et en pieds, moi.

Audiard a dit: « on devrai jamais quitter Montauban », ben, des fois, si.

Oui, bon, elle était tentante celle-là, non ?

Draws of Jean-Auguste Dominique Ingres, an academic artist of the XIXth century at the museum of Romantic life in Paris .
Very difficult to draw in the academic way. Frankly, I dont like very much this kind of paint. But Ingres is an exception.
Pencil and ballpen.