Fanette Art

samedi, juillet 19, 2008

Camille Claudel

























Impossible de pénétrer dans le musée Rodin pour voir l’expo Camille Claudel. Trop de monde, file d’attente à l’extérieur ET à l’intérieur. Le musée ne vendait même plus de billet tellement c’était blindé. « Revenez demain à l’ouverture ». Pas de problème.
Le lendemain, debout 7h pour être à l’heure à 9h30. Et déjà une assez longue file d’attente 10 mn avant l’ouverture. Avec encore 30 mn d’attente à l’intérieur, ça m’a fait une bonne heure de patience.
MAIS CETTE FOIS, J’Y ETAIS !!!

Décidément, je n’ai pas aimé la faire, cette expo. Trop de monde, donc trop de stress dans le public et chez des surveillants quelque peu agacés aussi. La faute à une organisation pas à la hauteur de l’évènement. Il aurait mieux valu un immense Grand Palais plutôt que la trop petite galerie d’expos temporaires du musée Rodin. On se gênait dans cet endroit exigu et avec cette foule.
C’est que c’est la première expo sur cette artiste depuis…depuis…

Je n’ai pas pris mes notes habituelles; j’étais bien trop occupée à essayer de dessiner des chefs-d’œuvres, y a pas d’autres mots pour qualifier ce que j’ai vu, sans me tromper. Je n’y suis guère arrivé. Mes dessins témoignent de ma difficulté à saisir le mouvement, l’attitude. A dessiner et sonner juste.
Ah ! Ce Bras ! Mais dans quelle direction va-t-il, enfin !

L’expo présentait des sculptures en plâtre, marbre, grès, des modelages d’argile, des bronzes, quelques dessins.
CC Traitait des thèmes autour de l’amour, la passion, la séparation et empruntait aussi aux thèmes antiques ( Vertumne et Pomone, la parque Clotho ), voire asiatique ( La Vague ), pour développer son expression. Mais elle avait commencé par des portraits de gens de son entourage, particulièrement Paul Claudel, son frère, à différents âges de sa vie jusque vers l’âge de 37 ans.
La moindre de ses petite sculptures est très expressive. Que ce soit dans l’amour, la colère ou la rancœur, la séparation ou le déchirement.
Mais ce que j’ai préféré, ce sont ses petits modelages en plâtre ou en argile qui sont comme des esquisses 3D. Particulièrement ses portraits d’expression .
Elle mettait en scène ses sentiments jusqu’aux portes de la folie dans laquelle elle a fini par tomber.

Quand on pense à ce qu’elle aurai pu faire si …
Mais laissons parler son frère:
« Ma sœur Camille ! Ah, c’est un sujet tellement triste dont il m’est difficile de parler.
La nature s’était montré prodigue à son égard; ma sœur Camille avait une beauté extraordinaire, de plus une énergie, une imagination, une volonté tout à fait exceptionnelles. Et tous ces dons superbes n’ont servi à rien: après une vie extrêmement douloureuse, elle a abouti à un échec complet. Moi, j’ai abouti à un résultat. Elle n’a aboutit à rien. Tous ces dons merveilleux que la nature lui avait répartis n’ont servi qu’à faire son malheur, et finalement elle a abouti à un asile psychiatrique, où elle a terminé, dans les ténèbres, les trente dernières années de son existence. »

Quel gachis !