Fanette Art

jeudi, juin 12, 2008

Goya graveur























On connaît souvent plus les artistes pour leurs peintures que pour leurs dessins.
Quelquefois, des organisateurs d’expos tentent de réparer cette lacune.
L’Œuvre gravée de Goya en fut un exemple.

Il s’agissait véritablement d’une rétrospective de son œuvre gravée. Partant de ses débuts d’apprentissage d’après les œuvres d’autres peintres ( Vélasquez, Tiepolo, Rembrandt… ). Puis présentant des séries: les « Caprices », les « Désastres de la guerre, la tauromachie, les « Disparates » .
Goya a utilisé plusieurs techniques de gravure. Principalement l’eau-forte:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eau-forte ,
http://www.estampes.ch/technic/creux/acid/o_forte/o_forte.htm
souvent alliée avec l’aquatinte:
http://www.estampes.ch/technic/creux/acid/aquatint/aquatint.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquatinte
et la pointe sèche:
http://www.estampes.ch/technic/creux/direct/ptseche/ptseche.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pointe_s%C3%A8che
La lithographie:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lithographie
http://www.estampes.ch/technic/plat/litho/litho.htm

Je n’ai pas vu les dernières salles consacrées à l’influence de Goya sur les artistes français au XIX° siècle. Il semblerait que je n’ai pas très bien compris le parcours.

Il faut dire que les gravures sont généralement de petite taille et qu’il faut s’attarder sur chacune d’entre elles parce qu’elles fourmillent souvent de détails. Je me souvient d’une autre expo de gravures de Dürer au même endroit. J’étais sortie sur les genoux.

Ca permet aussi de voir l’évolution de l’artiste, au départ appliqué dans ses interprétations ( pas de copies bêtes quand même ) de grands maîtres, puis, au fur et à mesure, prenant de l’assurance et apprenant la liberté d’expression dans le sujet et la technique.

Ses estampes sont très expressives, drôles, caricaturales, féroces. Même dans la série sur la tauromachie, il n’hésitait pas à montrer le torero en train de se faire encorner.

Et que dire de celle sur la guerre. Il montre la férocité des français se comportant comme des barbares. Les gens fuient, s’entretuent le sang à la bouche, pendent ou le sont, violent, vomissent sur un monceau de cadavres, souffrent de la famine, et j’en passe.

Elles ont valeur de témoignage et influenceront fortement des peintres comme Manet.

Pas étonnant qu’il ait au tant de soucis avec la puissante inquisition espagnole. Au point que des séries entières n’ont pu être éditées de son vivant.

Il y avait du monde. Aussi, était-il difficile de dessiner car il fallait que je reste assez près des œuvres. Je ne pouvait donc m’attarder sur le dessin. Mais je n’étais pas la seule à dessiner. J’ai vu quelques visiteurs avec leur carnet. Ca fait toujours plaisir de voir des gens qui font cet effort.

Pour ma part, je n’ai absolument pas essayé de copier Goya. Je n’ai pas sa technique. Et d’ailleurs, je n’y serai pas arrivé. J’ai donc dessiné à ma façon. Ceux que j’ai vu dessiner avaient cette sagesse aussi.

C’était une vraie leçon.
Vivement la prochaine.