Utrillo/Valadon à la pinacothèque de Paris/at the Paris Pinacotheque
Utrillo/Valadon à la Pinacothèque de Paris aurai pu être casse-gueule. Confronter la mère et le fils, surtout quand on sait que la mère a fini par dépasser le fils qui se noyait dans l’alcool et pas le contraire, fallait oser. A la Pinacothèque, ils ont peur de rien, et ça , c’est bien. Continuez de prendre des risques, nous, on aime.
L’expo est un mélange, mais pas trop, des œuvres des deux protagonistes. Trop mélangées, le spectateur ne s’y serait pas retrouvé. Pas assez, la comparaison fut impossible. Or, c’est-ce qui est le plus important quand on confronte deux artistes fussent-ils mère et fils, ou encore maître et élève.
Les organisateurs ont trouvé le bon dosage qui permet de voir, de comprendre.
La plus grande part est consacrée à Valadon. Elle commence et termine l’expo. Elle s’est effacée au moment où Utrillo épanouit son art durant sa «période blanche» et se « révèle » quand son fils se perd complètement dans la boisson ( à cette époque, il était surnommé « Litrillo », c’est tout dire ).
Les œuvres d’Utrillo qui sont montrées se composent presque exclusivement de paysages urbains peints à l‘huile, les rues de Montmartre de l’époque avec quelques silhouettes humaines ou totalement vides de tout habitant. Toujours le même genre de tableau jusqu’à l’épuisement. Ces dernières œuvres, celles de la « décadence », sont très peu montrées.
Valadon, c’est autre chose. Ses sujets sont très variés. Des portraits, paysages, natures mortes, nus. Des dessins de modèles ( ceux admirés par Degas ) et beaucoup de peintures à l’huile.
C’est elle que je préfère. Pour la variété des sujets, sa riche palette et la façon dont elle agençait les couleurs. Pour moi, qui cherche aussi à enrichir ma peinture, c’est une excellente leçon. Et puis il y a des gens dans ses tableaux. Des portraits, en tête, en pied, de la vie quoi.
Utrillo, c’est un peu mort, comme si on marchait dans une ville fantôme. A force de répéter le même tableau, et la boisson aidant, il n’a pas su se renouveler. C’est comme si il avait « laissé la place » à sa mère qui s’est engouffrée dans cette porte ouverte.
Mes dessins sont tous d’après les Valadon. Utrillo, avec ses lignes droites, ses perspectives, ses points de fuites et ses angles de toutes sortes, j’y arrive pas.
Je dois être fâchée avec la géométrie.
Utrillo/Valadon at the Paris Pinacotheque. Utrillo with urban landscapes and Valadon with several subjects ( portraits, naked, still lives, landscapes ). It’s Valadon I prefer. Her art was so various.
My sketches are made with just blue ballpen.
1 Comments:
un bel article et de superbes croquis.
Enregistrer un commentaire
<< Home